jeudi 18 juillet 2013

Coup de filet européen dans les milieux d'extrême droite

Source : Le Monde

L'Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse ont lancé, mercredi 17 juillet, une vaste opération contre un réseau international d'extrémistes de droite soupçonnés de préparer des attaques terroristes.
Le parquet fédéral allemand a annoncé la perquisition des locaux et appartements de quatre extrémistes présumés, ainsi que la fouille des cellules de deux détenus en Suisse. Les investigations dans les Pays-Bas et en Suisse sont menées dans le cadre de l'entraide judiciaire.
Ces personnes mises en cause sont soupçonnées d'avoir fondé le groupuscule "commando loup-garou", inspiré d'une unité de combat nazie créée à la fin de la seconde guerre mondiale. "L'objectif de cette association aurait été d'éliminer le système politique de la République fédérale", explique dans un communiqué le parquet de Karlsruhe, compétent en matière d'affaires terroristes, qui enquête sur cette filière depuis l'an dernier.
DES COMMUNICATIONS CRYPTÉES
Toutefois, les enquêteurs n'ont à l'heure actuelle pas découvert de projet concret d'attentat, et n'ont procédé à aucune arrestation lors des perquisitions. La police néerlandaise a cependant affirmé avoir interpellé un homme près de La Haye.
Malgré la saisie d'ordinateurs, de cartes-mémoires et de documents, aucune preuve n'a pour l'instant été trouvée. Pour pouvoir communiquer entre eux, ces hommes avaient mis en place un système d'encodage électronique.
Selon le magazine allemand Der Spiegel, l'un des deux détenus concernés par les perquisitions est un certain Sebastien N., 25 ans, qui aurait abattu un jeune homme à Zurich en mai 2012 avant de prendre la fuite et d'être interpellé deux jours plus tard à Hambourg. Cet homme, qui porte des tatouages nazis sur le corps, serait l'une des deux principales figures de ce réseau terroriste présumé.
Officiellement, ce coup de filet n'a aucun lien avec l'arrestation en France, mardi, de Kristian Vikernes, extremiste norvégien interpellé car "susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure", selon le ministère de l'intérieur, qui reconnait toutefois que Vikernes n'avait pour le moment "ni cible ni projet identifié".